Le courant ne va plus entre la direction générale de la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) et le syndicat des travailleurs des industries agro-alimentaires du Sénégal (Stiaas).
Et pour cause, « la Css s’entête à vouloir envoyer à la retraite prés de 500 pères de famille, contrairement à la loi qui fixe l’âge de la retraite à 60 ans au Sénégal », explique Moussa Sissoko, secrétaire général adjoint de la Fédération des travailleurs du Sénégal (Fgts/B).
Le porte-parole du jour enfonce encore le clou, car pour lui, « la Compagnie sucrière sénégalaise, en agissant de la sorte, a choisi un licenciement déguisé, sans coup férir, pour échapper aux règlements des droits légaux des travailleurs au seul profit des intérêts de son entreprise. »
Moussa Sissoko dénonce aussi que les syndicalistes corrompus en présence dans l’entreprise ont laissé les travailleurs à eux-mêmes. » Il faut oser le dire, la Css ne connait qu’une seule loi, c’est la loi de l’argent. Tous ces syndicalistes ont abandonné les travailleurs parce qu’ils ont été corrompus », dénonce-t-il.
Et pourtant, continue toujours M. Sissoko, « le 1er Mai dernier, à l’occasion de la remise des cahiers de doléances, notre secrétaire général, Sidiya Ndiaye, avait interpellé le président de la République sur le sujet. Et il nous avait garanti que l’âge de la retraite était fixé à 60 ans pour tout le monde au Sénégal. »
Cause pour laquelle, la Fgts/B « interpelle le ministre du Travail, du dialogue social, des organisation professionnelles et des relations avec les institutions, pour le respect de la loi, conformément aux instructions du président de la République. »
« Il urge que l’administration du travail agisse dans les sens du respect de la loi sur l’âge de la retraite. Elle ne doit en aucune manière offrir un cadeau au patronat, en lui délivrant un blanc seing », ajoute le Sg adjoint de la Fgts/B.
Ainsi, les travailleurs du Stiaas affiliés à la Fgts/B ont mis en place un plan d’action qu’ils comptent dérouler d’ici peu, si rien n’est fait pour régler le problème que vivent leurs camarades qui risquent de perdre leur travail.