Le cas de Ousmane Mbengue désespère ses proches. Un de ses amis a posté un message fort, revenant sur le parcours du jeune homme et son état psychologique.
Lisez le texte In- extenso!
Usman Mbengue est un ami à moi. Il m’a fallu du temps pour me décider à publier. Ousmane et moi avons étudié au Lycée Thierno Seydou Nourou Tall. Durant des années, nous avions le même groupe d’amis que je salue au passage. Intelligent, discret, serviable, correct, Ousmane aimait la lecture, l’écriture, le basket, la musique et surtout l’anglais.
Devenus adultes, nous avons continué à entretenir d’excellentes relations sociales, professionnelles. Il nous arrivait quelques fois de nous retrouver et c’était l’occasion de nous remémorer de bons souvenirs.
Avec nos agendas chargés, nous continuons à garder le contact grâce aux réseaux sociaux. Depuis un moment, nous savions qu’il traversait des moments très difficiles. Nous avons tous été témoins et choqués de voir ses publications souvent très scandaleuses qui certifiaient d’un mal être et d’une dépression.
Alertés, des amis et moi lui parlions constamment durant les périodes dépressives (pensées suicidaires), un de nos amis psychologue et un autre le suivaient également. Nous pensions qu’il allait mieux. Il avait repris l’écriture de poèmes.
Nous avons été tristes de voir cette semaine son commentaire très violent sur les femmes, dans ce contexte de violations majeures des droits des femmes et de problèmes de santé publique.
Il a fauté, lourdement et pourtant, malgré son état psychique, il s’est quand même excusé publiquement, pendant des heures jusqu’à ce que l’on vienne le chercher.
Le lendemain, nous sommes allés chez lui et nous avons trouvé une famille bouleversée, faible, fatiguée qui cherche désespérément à assister une personne anéantie qui répète, tout le temps, là où il est « teyoumako balene ma »
Combien de personnes dépressives nous rencontrons dans notre quotidien ? Lui avait choisi la communication digitale avec ses effets prononcés.
Par ce post, je tiens à préciser que je n’essayerai en aucun cas d’expliquer ou de défendre son acte, mais je me dois, certes, en tant qu’ami, en connaissant la personne et ayant en plus de ça, connaissance de son état de santé mental, qui s’est détériorée au fil des années , de témoigner de ma bonne foi sur le pourquoi de ce commentaire qui lui a valu son arrestation.
Au nom de son entourage, nous demandons Pardon.