Faisant suite à la lettre des avocats du Khalifa Sall adressée au président Macky Sall, pour attirer son attention sur « les nombreuses violations commises par l’État du Sénégal » et pour solliciter, de son autorité, « le retrait de la Constitution de partie civile de l’État ». Le ministre chargé de la communication de la présidence de la République, El Hadj Hamidou Kassé, a réagi pour exprimer son étonnement de voir les conseils de l’édile de la ville de Dakar, sous mandat de dépôt, s’ériger en régulateurs de l’espace public.
Selon Le Soleil, c’est sur les ondes de la Rfm que le ministre conseiller en charge de la communication de la présidence de la République a répliqué à la lettre adressée au chef de l’État Macky Sall par les avocats du maire de Dakar. Selon El Hadji Hamidou Kassé, « aucun membre du gouvernement n’a violé le secret de l’instruction » dans le dossier afférant à la gestion de la caisse d’avance de la mairie de Dakar qui a valu à son édile une mise sous mandat de dépôt par le doyen des juges. Partant du principe que l’État a un droit de regard sur la gestion des collectivités locales. « Il y a une seule caisse et l’État centrale a l’obligation et le droit de regarder dans la gestion des ressources confiées aux collectivités locales parce qu’il est le pourvoyeur de ces ressources », a-t-il fait savoir. Il précise que « c’est pourquoi « les procédures de contrôle a posteriori et a priori sont de rigueur notamment dans les collectivités locales ». Non sans préciser qu’il n’a pas encore lu la lettre en question. Sur la même lancée, M. Kassé a dit « regretter les attaques, les compagnes systématiques de calomnie, de dénigrement et de diffamation » à l’endroit du président de la République avant de renchérir que « quand vous attaquez, il faut vous attendre à une contre-attaque. Je demande seulement que le débat soit posé dans les règles de l’art ».