Le Groupe, Afrique Émergence communication, a organisé une conférence à Dakar dont le thème a été axé sur « Les raisons de maintenir ou non le franc Cfa « . Le sujet a été introduit par le professeur d’économie, Moustapha Kassé, ancien Doyen de la Faculté des Sciences juridiques et économiques de l’université de Dakar et membre de l’Académie Hassan II des Sciences et techniques du Maroc.
Avec la verve et l’esprit bachelardien qu’on lui connait, sans aucune émotion ou nombrilisme, le Pr Kassé a, dans un cours magistral, livré et entretenu le public de cette « problématique du Cfa » au centre des préoccupations du landernau africain. Tout à fait à l’aise dans son sujet, l’universitaire de renom a d’entrée mis les pieds dans le plat. Il a invité à se départir de considérations subjectivistes, émotives et surtout politiciennes pour pouvoir mieux voir et maîtriser les tenants et aboutissants de la réalité devant dicter l’élimination du Cfa ou son maintien.
En cela, Pr Kassé a avec le bistouri du médecin disséqué l’ensemble des avantages et inconvénients gravitant autour de la problématique. Il a invité à nécessairement prendre en compte l’environnement international, la réalité et la nature de nos économies locales très fragiles et non compétitives. En prenant l’exemple de pays comme le Zaïre (Congo), le Mali, le Zimbabwe ayant opté pour la monnaie locale, il a fait état de la fragilisation de leur monnaie dépréciée entraînant l’évidence d’une banqueroute.
Avant qu’il ne soit soumis au feu roulant de la presse nationale et internationale, le professeur Kassé a tenu à faire l’éloge des responsables du Groupe, Afrique Émergence communication (Gaec) qui ont donné l’opportunité de poser une fois de plus un débat entamé depuis plusieurs décennies et dont les rideaux ne sont pas encore tirés.
A rappeler que le Gaec est une structure panafricaniste qui compte aiguillonner l’intelligentsia africaine pour le rôle fondamental qu’elle doit jouer dans le développement et l’émancipation sociale, culturelle, économique et politique de l’Afrique. Afin que les peuples du continent recouvrent pleinement leur personnalité et leur dignité dans le concert mondial, à l’heure de la globalisation, du rendez- vous du donner et du recevoir et des échanges multiformes.