Le bilan de la présente campagne horticole est jugé « satisfaisant’’, malgré un démarrage « un peu difficile’’ de la campagne de production de mangue et des problèmes phytosanitaires, à l’origine d’‘’une légère baisse’’ des exportations, a appris l’agence de presse sénégalaise de sources officielles.
‘’Cette situation est très encourageante, puisque cette année nous sommes à 15.311 tonnes exportées, mais on a retracé presque 3.600 tonnes dans les industries de transformation. […]« , a déclaré Abdoulaye Ndiaye, chef de la division ‘’Législation et Quarantaine des plantes’’ à la Direction de la protection des végétaux (DPV), rapporte l’agence de presse sénégalaise.
Un tel résultat est « véritablement réconfortant, et on doit inciter les gens à aller vers cette direction, parce qu’il est important d’ajouter de la valeur dans nos produits’’, a-t-il jugé à l’occasion d’une session du Réseau de suivi de l’environnement physique des pesticides et de partage du bilan de la campagne horticole d’exportation 2016.
‘’Si on combine le volume exporté et celui qui a été destiné à la transformation, le bilan est largement positif. On a presque 19.000 tonnes. Et chaque année, on sent un plus sur le volume exporté’’, a relevé M. Ndiaye au cours de cette session de deux jours qui prend fin jeudi.
Présidant le démarrage des travaux de cette session, le docteur Massata Niang, conseiller technique du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Dr Papa Abdoulaye Seck, a fait valoir que la nouvelle approche d’intervention des services de contrôle s’est traduite par une amélioration de la qualité des produits ‘’origine Sénégal’’. Il a fait état d’un taux de conformité de 99,5%, obtenu après l’exploitation des notifications d’interception.
‘’Les résultats de cette campagne sont plus qu’encourageants avec un maintien du cap à 91.063 tonnes de produits exportés, soit une légère progression de plus de 500 tonnes, par rapport à la campagne précédente, et des percées considérables dans les marchés communautaires de la CEDEAO, avec un taux de progression de 35% par rapport à la précédente campagne’’, a dit Dr Niang.
Pour le conseiller technique du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, ces performances ne doivent pas, pour autant, occulter les insuffisances constatées dans le sous-secteur de l’horticulture, en termes de gestion des pesticides obsolètes et des emballages vides, d’amélioration des infrastructures logistiques de conditionnement, de respect de certaines normes sanitaire phytosanitaire, entre autres.
Il souhaite que cette session du Réseau national de suivi des pesticides aboutisse à des propositions concrètes allant dans le sens de lever ‘’progressivement et de façon graduelle’’ les contraintes, et de booster davantage ce sous-secteur porteur de croissance. Il a relevé qu’ »il nous reste une bonne marge de progression à faire, si on se réfère au potentiel exportable en fruits et légumes frais et les possibilités de transformation’’.
‘’La filière mangue, par exemple, malgré la légère baisse des exportations, le volume qui a été retracé dans les industries de transformation correspond à 25% du volume exporté’’, a fait observer Dr Massata Niang.