« Djiné Maimouna », cette créature ou être surnaturel, sème la zizanie dans différents collèges de la commune de Vélingara. Le phénomène de transe a débuté dans les collèges de Kandiaye, de Saré Bossédié où une vingtaine de filles tombent régulièrement en transe et sont acheminées au centre de Santé de la localité. Pour en savoir plus sur le phénomène, Senego a invité le Jaaraf Mbaye Nguirane. Entretien…
« La modernisation des villes rentrent dans les causes de la propagation de ces esprits, du fait que les demeures de ces derniers ont été touchées », a indiqué d’emblée notre interlocuteur.
Pour Jaraaf Mbaye Nguirane, « Djinné Maïmouna » ou les esprits de cette nature attaquent la gent féminine tout simplement parce que c’est la femme qui procrée. « »Djiné Maimouna » ou ces esprits de même nature attaquent la femme plus que l’homme, c’est parce que c’est la femme qui procrée l’Homme. Généralement, ces esprits pénètrent même depuis la conception de l’être. Les esprits ont une capacité que nous ne soupçonnons pas, c’est une capacité que Dieu leur a donné. Ils sont conçus comme cela », révèle le Jaraaf.
Il n’a pas manqué d’attirer l’attention des jeunes filles sur leurs accoutrements. L’accoutrement des filles est aussi une porte de pénétration de ces esprits à l’instar de « Djinné Maimouna ». « les esprits trouvent une porte d’entrée par l’accoutrement extravagants des femmes et plus précisément des jeunes filles. Raison pour laquelle, poursuit-il, la tradition exige aux jeunes filles de se couvrir. Aussi est-il que les couleurs des tissus, les métaux (les bagues, bracelets) extraordinaires, sont des portes de pénétration de ces esprits », a-t-il renchéri.
Pour venir à bout de ces problèmes, selon Jaraaf Mbaye Nguirane, « des offrandes sont nécessaires, ceux qui n’y croient pas j’ignore les arguments qui avanceront. Ces pratiques existent bel et bien, la science ne peut pas expliquer ces phénomènes. Ces esprits existent partout, et les sacrifices sont faits pour les chasser », conseille t-il..
