Au lendemain de la catastrophe aérienne qui a coûté la vie à 75 personnes et décimé le club de football de la ville de Chapeco, la presse brésilienne rend un vibrant hommage aux disparus.
“Quelque part entre les étoiles…” La une très poétique du Correio Braziliense rend hommage aux 75 victimes de l’accident d’avion survenu dans la nuit du lundi 28 novembre au mardi 29, alors que le club brésilien se rendait en Colombie pour disputer la finale de la Copa Sudamericana, l’équivalent de l’Europa League européenne.
Dans une ode au football, le quotidien hommage à un club sympathique devenu “un mythe du sport”. À la demande de son ex-futur adversaire, l’Atletico Nacional de Medellin, Chapecoense pourrait récupérer le trophée de la compétition. “Une étoile de champion qui sera brodée sur le maillot [du club] et gravée dans le cœur de ses supporters”.
Pour O Globo, “La tristesse est verte”, de la couleur du club sinistré. Illustrée par un jeune supporter brésilien, tête baissée et bras croisés, seul dans les tribunes du stade local, la une du journal évoque une “tragédie qui émeut la planète et endeuille le football”. Chapecoense “allait réaliser le rêve de disputer pour la première fois une finale de Copa Sudamericana”, rappelle O Globo, avant d’émettre une hypothèse sur la cause de l’accident : “Un manque de combustible dans l’appareil serait la cause principale”
“La chute de l’avion de Chapecoense tue [75] personnes, 6 survivent”, titre sobrement Folha de Sao Paulo. “La tragédie interrompt la surprenante ascension du club de Chapeco, ville de 210 000 habitants [sud du Brésil]”, se lamente le quotidien, qui rappelle que l’équipe est passée de la quatrième à la première division en sept ans. “L’un des rares exemples de succès sur et en dehors du terrain”, résume Folha de Sao Paulo.
“Nous avons tous perdu”, pleure Extra, qui consacre un numéro spécial à la tragédie. L’équipe de Chapecoense “vaincue avant même le coup d’envoi”, se lamente le quotidien. Mais le club “a uni les Brésiliens avec les supporters de l’équipe pour sa première finale continentale”, soit “la plus grande saga du club en 43 ans d’existence”, écrit le quotidien.
Avec courrierinternational.com