Une cyberattaque majeure a frappé les plus grands sites mondiaux les rendant inaccessibles pendant plusieurs heures, notamment outre-Atlantique. Les autorités américaines ont ouvert une enquête.
Que s’est-il passé dans le cyber-espace ce vendredi 21 octobre ? Les spécialistes sont toujours en train d’analyser les causes de cette immense attaque informatique qui a gravement perturbé – ou littéralement paralysé – plusieurs grands sites Internet outre-Atlantique.
Des acteurs majeurs du Net et du commerce en ligne comme Netflix, Twitter, Spotify, Amazon, Pay Pal et eBay, ont été touchés par cette attaque dite “par déni de service” (DDoS) qui a aussi affecté le fonctionnement de nombreux médias, tels CNN, The New York Times, The Boston Globe, The Financial Times et The Guardian.
Selon la presse américaine, la cible de l’attaque a été la société Dyn, qui fait le pont entre les adresses IP et les noms des sites Internet.
“Le nombre de ces attaques, leur durée ainsi que leur complexité sont en hausse constante”, a expliqué Kyle York, un cadre de Dyn, au The New York Times.
Une attaque en deux temps
Selon l’avis de plusieurs experts, interrogés par les journaux américains, cette attaque, qui s’est déroulée en deux vagues successives, a surpris par sa puissance et sa complexité.
Face à son ampleur, le FBI et le Département de la sécurité intérieure (DSI) américain ont annoncé l’ouverture d’une enquête. “Nous sommes au courant et enquêtons sur toutes les causes possibles de cette attaque”, a déclaré Gillian Christensen du DSI, cité par The Washington Post.
“Botnets”
Le quotidien britannique The Guardian, rappelle l’avis de l’expert en sécurité Bruce Schneider selon qui ce genre d’attaques ne peuvent être le fait que d’un “grand Etat qui est en train d’apprendre comment mettre à terre le réseau mondial”. “La Chine et la Russie sont parmi mes premiers suspects”, a-t-il ajouté.
De plus en plus répandue, l’attaque par déni de service consiste à rendre un serveur indisponible en le surchargeant de requêtes ou en accaparant ses ressources jusqu’à épuisement, souvent à partir d’un réseau de machines zombies elles-mêmes piratées et utilisées à l’insu de leurs propriétaires – les “botnets”. Dans ce cas, ce seraient des centaines de milliers d’objets connectés – des caméras, routeurs et même les moniteurs utilisés par les parents pour surveiller le sommeil des bébés – qui auraient servi de “botnets”.
Avec courrierinternational.com