La marche de la Coalition Mankoo Wattu Sénégaal n’a duré que le temps d’un éclair. En un temps record, les forces de l’ordre ont dispersé la foule qui a voulu forcé le barrage érigé par les Gmi, à coups de grenades lacrymogènes.
Dans la foulée, les manifestants ont pris la poudre d’escampette sous le regard du préfet de Dakar arrivé sur les lieux peu avant le mouvement des militants.
Face à l’entêtement de Malick Gackou et ses camarades à vouloir forcer le barrage érigé par les forces de l’ordre, les policiers ont riposté. La suite n’est pas difficile à imaginer. Car, s’en est suivie une course poursuite digne des Jeux Olympiques, provoquant un vaste mouvement de panique. Parmi les victimes, Guy Marius Sagna du collectif « Non aux Ape » qui a vigoureusement dénoncé ces actes au point d’être arrêté et embarqué dans une fourgonnette de police, vers une destination inconnue. Et ce, avec quatre de ses camarades qui avaient refusé de quitter les lieux.
D’un autre côté, Malick Gackou, Abdoul Mbaye et Pape Diop ont été touchés par les projectiles. Et même si le leader du Grand Parti s’est montré plus résistant que ses camarades, il en est tout autre pour le leader de l’Alliance pour la citoyenneté et du travail (Act) et celui de Bokk Guiss-guiss. Barthélémy Dias, lui aussi, n’a pas échappé à la réprimande policière. Venu peu après que la police ait fini de disperser la marche, il aurait reçu une balle en caoutchouc, au niveau du pied droit.
Idrissa Seck aussi a été contraint de quitter les lieux, à bord de son véhicule, par les policiers qui tiraient sur son cortège. Ainsi, l’important dispositif déployé par l’Etat montre la détermination des autorités à contraindre la Coalition Mankoo Wattu Senegaal à respecter l’itinéraire tracé par le préfet de Dakar. Groupement mobile d’intervention (Gmi), Légion de gendarmerie d’intervention (Lgi), entre autres, armés jusqu’à la moelle, ont fait face à l’entêtement d’opposants déterminés à mener leur combat jusqu’au bout.