« Pour désengorger les prisons, l’idéal n’est pas d’en construire d’autres », selon Me Abatalib Guèye

« La construction de nouvelles prisons ne saurait dénouer les problèmes les problèmes carcéraux dénoncés par les mutins de Reebeuss. Il faut dépeupler les geôles, en s’attaquant aux causes de la délinquance des jeunes confrontés au chômage et à l’oisiveté ». 

Ce sont les propos du député non inscrit, Me Alioune Abatalib Guèye qui est contre l’érection de nouvelles prisons au Sénégal. Il estime que « l’autorité doit revoir sa politique criminelle », souligne l’Observateur. « Pour repenser cette politque, c’est appliquer les mesures de réinsertion sociale prévues et aménagées dans le droit pénal. On peut reconsidérer le pouvoir du Procureur de décerner le mandat de dépôt et confier cet office à des juges de la détention statuant de manière collégiale, par des décisions motivées », donne-t-il une solution.

L’autre solution à l’en croire, c’est: « penser privilégier le contrôle judiciaire qui préserve la liberté , sur la détention préventive. La suppression du pouvoir du juge d’instruction de renouveler un mandat de dépôt le forcerait à respecter le délai de six (6) mois, nettement suffisant pour instruire un délit », dit-il.

Selon l’avocat, les délinquants primaires peuvent être dispensés de peine et punis par des travaux d’intérêt général et de réinsertion sociale, pour les autres délinquants.

« Le fait de recourir au placement en probation, au régime de la semi-liberté, au fractionnement ou à la réduction de la peine pour bonne conduite, en faveur des détenus et condamnés répentis, pourrait désengorger le milieu carcéral », propose-t-il encore.

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