Une partie de l’opposition du Sénégal vient de créer le « Wallu », un cadre de plus pour sombrer encore dans la démagogie et la manipulation de l’opinion.
La politique, pour le genre humain est l’art de gérer les affaires de la cité. Elle imprègne tous les aspects de la vie au sein d’une société. Elle est aussi vieille que la volonté des êtres humains de coexister dans le cadre d’une communauté.
Si les jeunes sont désormais peu enclins à s’investir dans les partis politiques conventionnels, le constat est qu’aujourd’hui ils privilégient des formes d’expressions protestataires, individuelles, plus ponctuelles et surtout non affiliées. Partout, à l’occasion de révolutions ou simplement de grands mouvements de masses, c’est généralement la jeunesse qui occupe les premières lignes, Tunisie, Libye, Burkina Faso, Madagascar, Sénégal … poussée par son désir de changement, son courage et sa détermination.
Ceux qui choisissent d’exprimer leur désir de changement dans le cadre d’un parti politique n’ont pas moins de mérites que les autres jeunes, néanmoins, ils ne doivent point accepter le discours malhonnête et manipulateur de personnes comme Abdoul Mbaye et Ousmane Sonko.
L’homme doit faire de la politique mais de la plus saine des manières. Il n’existe point de société humaine sans organisation, sans règles, sans une répartition des rôles entre des gouvernants et des gouvernés, sans un système de gestion des ressources et sans des acteurs qui s’organisent pour conquérir, exercer et conserver le pouvoir. Il faut bien un pouvoir fort face à une opposition dynamique. Hélas, Abdoul Mbaye et Ousmane Sonko usent de la plus perfide des moyens pour exister : la manipulation.
Le discours politicien et manipulateur, demeure malheureusement le jeu favori de plusieurs hommes politiques en perte de repères. C’est un recul profond face aux valeurs républicaines et démocratiques qui ont longtemps guidé notre grande nation. Et pourtant Feu Kéba Mbaye avait tiré la sonnette d’alarme lors de son discours mémorable sur « l’Ethique, Aujourd’hui », il y a une décennie pour dire à la classe politique que : « ce n’est pas la politique politicienne qui développe un pays ».
Au moment où l’émergence devient réalité auprès de l’opinion nationale et internationale, l’apport de la jeunesse doit être considérable. Mais faudrait-il encore qu’elle soit soucieuse et prête à relever les défis en s’érigeant en sentinelle pour le respect des valeurs républicaines par le respect strict de nos lois. Cela passera inéluctablement par une seule voie : réinventer le rapport entre le sénégalais et la politique. Faisons en sorte que le jeune du Sénégal regarde avec un œil nouveau de la politique.
Oumar Nabien Dia
Cojer National
