Le chef du principal parti d’opposition en Gambie, Ousainou Darboe, et 17 co-accusés ont été condamnés mercredi à trois ans de prison ferme pour plusieurs chefs d’inculpation, dont celui d’avoir manifesté illégalement.
Peu après l’annonce du verdict, l’organisation Amnesty International a demandé la libération « immédiate et inconditionnelle » des prisonniers dans un message électronique à l’AFP à Dakar.
« Ousainou Darboe et les autres opposants (détenus) n’auraient jamais dû être arrêtés, et encore moins traduits en justice. Amnesty considère comme des prisonniers d’opinion toutes les personnes détenues pour avoir manifesté pacifiquement » en Gambie, a déclaré le directeur adjoint de l’ONG pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Stephen Cockburn.
« À moins de cinq mois de la présidentielle, les autorités gambiennes devraient prendre des mesures urgentes pour que les gens qui veulent s’exprimer puissent le faire sans crainte de représailles. Et si elles ne le font pas, la communauté internationale ne devrait pas regarder faire », a ajouté le responsable.