Voila aussi les images d’une Afrique qui assume sa nudité. On pourra après disserter sur le rituel et l’art. Mais les espaces publiques sont « infestés » au quotidien par ses sabar (cérémonie de danses avec des tam-tam) sans que presque personne ne bouge. Et pour cause, ca fait partie aussi de nos identités refoulées. En quoi la ‘tenue indécente » de Deesse est-elle plus condamnable parce que non rangée sous le registre de la culture ? Je vois beaucoup qui s’agitent en convoquant la loi. Cette dernière est si régulièrement violée qu’on se demande quand il s’agit de grands pontes, il n’y a pas autant de censeurs et de dénonciateurs.
En attendant, je souhaite à ceux qui ont un regard pas érotisé de regarder ces nudités africaines. Ça leur donnera l’occasion de comprendre que les diversités du monde qui se reflètent à travers les diversités artistiques ne sauraient souffrir de censure.
Par Abdou Ndukur Kacc Ndao
Crédit photos: ANKN