Le gouvernement veut commercialiser 100.000 tonnes d’anacarde d’ici 2018 (officiel)

Le gouvernement du Sénégal s’est fixé comme objectif la commercialisation de 100.000 tonnes d’anacarde d’ici 2018, a annoncé le directeur de cabinet du ministère du Commerce, du Secteur informel, de la Consommation et de la Promotion des produits locaux, Augustin Yakhar Faye, mardi à Dakar.

‘’Eu égard à l’intérêt porté à l’anacarde, le Sénégal projette un potentiel de commercialisation qui va tourner autour de 100.000 tonnes d’ici 2018’’, a-t-il dit à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du forum annuel consacré à la commercialisation de l’anacarde au Sénégal.

Pendant deux jours, ce forum marketing regroupera les acteurs de la chaîne de valeur de l’anacarde au Sénégal, et des invités de la Gambie et de Guinée Bissau, sur le thème « Développer le commerce des produits agricoles ».

Cette perspective est en phase avec le Plan Sénégal émergent (PSE) qui fait du développement des filières compétitives à haute valeur ajoutée une de ses priorités pour valoriser les potentialités locales, a rappelé le directeur de cabinet du ministère du commerce.

‘’La filière anacarde a pris une place importante au Sénégal en termes de revenus monétaires au niveau des producteurs depuis 1970’’, a indiqué M. Faye.

Elle occupe aujourd’hui la 15 ème position au rang mondial avec une moyenne annuelle de production estimée à 40.000 tonnes sur une superficie de 50 hectares, a-t-il fait savoir.

Les rendements sont estimés entre 250 et 300 kg/ha, a-t-il ajouté, en précisant que le bassin de la Casamance (Ziguinchor, Sédhiou et Kolda) est la principale zone de production du pays avec près de 90% de la production nationale.

Le volume de produit transformé est estimé à environ 50 tonnes en 2014, soit moins de 1% de la production nationale, a-t-il dit.

Le directeur de cabinet du ministère du Commerce a déploré la faiblesse de ce volume en dépit de la mise en place des unités de transformation par le Projet d’appui au développement de la Casamance (PADEC), l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et des acteurs du secteur privé.

Il a révélé que la filière anacarde génère 220.000 emplois essentiellement constitués de femmes, ajoutant qu’elle a rapporté 20 milliards de FCFA aux producteurs.

Les revenus essentiels sont tirés de la commercialisation des noix de cajou brutes, a indiqué Augustin Yakhar Faye. En revanche, a-t-il poursuivi, près de 95% de la production sont exportés vers notamment l’Inde et le Vietnam.

Le directeur pays de l’ONG américaine IRD (international relief and development), Boubacar Sow, a préconisé des mesures allant dans le sens de booster la commercialisation de l’anacarde dont l’amélioration de l’itinéraire de production.

Le forum marketing est organisé en partenariat avec le Cadre de concertation des opérateurs de la filière anacarde de la Casamance (COFAC) et l’Agence de régulation des marchés (ARM).

Il se tient dans le cadre du deuxième résultat du projet de Renforcement de la filière cajou (CEP2), financé par le département américain en charge de l’agriculture (USDA).

Ce forum devrait permettre « d’examiner les résultats de la saison précédente, de tirer les leçons apprises et de dégager les perspectives pour la campagne proche ».

Aps

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