Secret de Polichinelle est cette irrésistible influence de la « Reine » de la Cour, dans les importantes décisions de notre Etat.
Si mémoire ne nous a pas fait défaut, le Ministre Mbagnick Ndiaye avait ouvert le bal de la confirmation. N’avait-il pas déclaré à qui voulait l’entendre, que la plupart de nos ministres était membre du gouvernement, par la grâce et les voeux de la « Reine »?
La Réalpolitik qui sévit dans notre terroir, vient une fois encore, de porter un mauvais coup moral et d’éthique à nos institutions dans leur fonctionnement. Oui, il y’a quelques petits jours, des images ont été diffusées à travers beaucoup de télévisions de notre paysage médiatique, suite au buzz aussi théâtral que ridicule de cet homme (politicien), par ailleurs ministre, mais combien adepte des pérégrinations.
Qui n’a pas eu la surprise d’apercevoir au petit écran, notre « first lady » accompagnée d’un garde de corps, pardon! plutôt d’un haut responsable de la représentation nationale parlementaire, squattant sans autre dorme de procès, le terrain d’un litige politico-financier? De cet étrange spectacle, naquit immédiatement cette interrogation fusant de partout : << De Quoi se Mêle-t-elle?>>
Le Verbe Transcendant D’une Héroîne
Au moment où des réponses négatives tentaient d’éclaircir l’esprit des bouts de bois de dieu de notre pays, sur cette affaire, une autre activiste, intellectuellement bien assise, juriste de formation et politique d’adoption, cassait la baraque de notre actualité. L’avocate, maire au Nord du Sénégal, nous a ramené au temple du savoir, tellement, elle s’est fait comprendre par les populations.
L’ébullition de la société sénégalaise, par les temps qui courent, affiche un syndrome d’une proche instabilité chez nous. Les grèves, les débrayages, les marches et autres sit-ins, sans oublier les cris de désarroi d’hommes de femmes et d’enfants, face à un gouvernement arrogant, balayant la situation morose, par un revers de la main, sont aujourd’hui baromètres d’un bilan socio-économique de notre gouvernement. Qui, nonobstant tout, rêve d’une émergence.
Concernant le référendum du 20 Mars 2016, inhérent au fameux projet de révision constitutionnelle, la socialiste de Podor, affirme qu’elle votera « NON ». Mieux, c’est sur quatre (04) raisons bien convaincaintes, qu’elle fonde sa thèse :
1) Une raison d’éthique et de morale, après le reniement du « Roi »;
2)Une raison politique, quand ce dernier eut refusé de se concerter avec les différentes couches sociales et politiques de la nation;
3) Une raison économique, parceque tout simplement, nous pouvions nous préserver de cette consultation du 20 Mars, à coup de milliards de F. Cfa.. Surtout, quand celle-ci n’arbore aucune opportunité ou urgence.
4) Pour terminer, l’avocate-politicien affecte à sa quatrième raison, un fondement juridique : << Le Conseil Constitutionnel a livré un Avis et non une Décision>>, a martelé la robe noire. Une avertie de haut niveau.
Donc, du même genre, nous nous sommes régalés ces jours-ci de deux savoirs différents, de deux styles différents, de deux démarches aux objectifs différents. Comme si les dieux de l’histoire voulaient rappeller à chacun de nous, que » Tous les Napoléons n’étaient pas Bonaparte ».
Elhadj Yvon Mbaye
Journaliste- formateur
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