La lutte avec frappe a fini de se faire une place de choix dans le cercle fermé des sports d’élite au Sénégal. Elle a même fait ombrage, par moments, à certaines disciplines comme la lutte olympique, la lutte gréco-romaine, par moments le football, le basket, le handball pour ne citer que celles-là.
Mais, voilà une discipline qui a besoin d’être catégorisée, ne serait-ce que pour, non seulement, la sécurité des acteurs, surtout les moins lourds, mais aussi, pour la rendre plus attractive. Cela pourrait se faire s’il y avait cinq catégories. Léger moins de 75 kg, Moyen Moins de 80 kg, Mi-lourds moins de 100 kg, Lourds plus de 100 kg et la toute catégorie. Les lutteurs et les promoteurs y trouveront certainement leur compte.
Une première étape à gérer pendant deux ans avant de s’attaquer au port de gant. La classification est un impératif pour le développement de cette forme de lutte qui a conquis le monde entier. Mais, le seul hic, c’est que la lutte avec frappe reste au Sénégal et au plan purement sportif ne nous apporte rien. Avec cette catégorisation, elle s’ouvrira vers l’extérieur et pourquoi pas, si les dirigeants s’y mettent, la lutte avec frappe pourrait se pratiquer partout ailleurs dans le monde et classer dans la catégorie des disciplines comme la boxe anglaise, la boxe Thaï etc. Il faut que les dirigeants acceptent l’évolution de cette discipline qui brasse des milliards par an au Sénégal. Sans cette catégorisation, beaucoup de lutteurs risquent de faire des années blanches.
Où sont les autres formes de lutte comme la lutte gréco-romaine, la lutte olympique etc… Elles ne vont jamais se développer dans cet univers où la frappe fait rage. En fait, quelle la mission du CNG ? C’est de développer toutes les formes de lutte au Sénégal.
En son temps, les Amadou Cathy Diop, Double Less, Ambroise Sarr faisait la fierté du Sénégal aux jeux olympiques. Pourquoi le Sénégal n’a plus de représentants aux JO à ce niveau ? Des questions que tout le monde se pose. Ces formes de disciplines sont laissées en rade et maintenant c’est la ruée vers la lutte avec frappe qui enrichit à la suite de trois combats d’envergure. Parfois, le sens sportif est bafoué et les organisateurs sont obligés de communiquer pour ramener le fair-play, ce qui est difficile pour eux. Rendons la lutte avec frappe plus attractive et tout le monde y gagnerait.
Avec Sen 360