Il y a quelques jours, le président de la transition, Michel Kafando, avait déjà annoncé que la tombe présumée du capitaine Sankara dans le cimetière de Dagnoën, à l’est de la capitale, pourrait être ouverte en vue d’effectuer des tests ADN, et en vue de déterminer si c’est bien le corps du père de la révolution qui y repose. Sous Blaise Compaoré, la justice burkinabè s’était toujours déclarée incompétente pour autoriser cette expertise.
Les nouvelles autorités burkinabè demanderont l’extradition de l’ancien président Blaise Compaoré du Maroc où il est exilé, après un bref séjour en Côte d’Ivoire, pour répondre devant la justice, des éventuels faits qui lui seront reprochés. Pour le Premier ministre de transition, Blaise Compaoré est au minimum un personnage central dans ce dossier.
« Si au niveau de la justice, une plainte est déposée contre le président Compaoré, je pense que nous allons demander au Maroc de mettre le président Compaoré à la disposition de la justice burkinabè » prévient le lieutenant-colonel Isaac Zida. Il ne s’agit pour l’instant que d’une simple annonce. Il faut par exemple pour qu’elle se concrétise que la Maroc accepte la demande d’extradition. Le lieutenant-colonel Zida reconnaît d’ailleurs qu’aucun accord de coopération judiciaire n’existe entre les deux pays