Le président américain a ouvert la voie à un une régularisation provisoire à quelque cinq millions de clandestins. .
Il avait promis de prendre l’initiative : Barack Obama a ouvert la voie jeudi 20 novembre à un une régularisation provisoire à quelque cinq millions de clandestins, sur un total de 11 millions vivant aux Etats-Unis sous la menace d’une expulsion.
« Une amnistie de masse serait injuste. Des expulsions de masse seraient à la fois impossibles et contraires à notre caractère », explique le président américain lors d’une brève allocution solennelle depuis la Maison Blanche, promettant un système « plus juste et plus équitable ».
Sans aucun doute. Les mesures annoncées hier soir par Barack Obama sur l’immigration seront de lourdes conséquences, et pour longtemps. « Cela sera la plus importante mesure concernant l’immigration depuis les modifications de 1965 », confiait hier Jorge Ramos, le journaliste star de la chaîne hispanique Univision, à « Time ».
« En nombre de personnes concernées, cela aura plus d’impact que l’amnistie de 1986 ».
Sur le papier, la suspension des déportations, pour 5 millions d’immigrés établis depuis longtemps aux Etats-Unis ou ayant des familles qui le sont, n’est pas une amnistie. Mais Ramos a raison de souligner que « même si c’est une mesure temporaire, les Républicains auront le plus grand mal à la rejeter sans passer pour des anti-immigrés ou des anti-latinos ».